Instauré par un rapport du Reuters Institute, un bouleversement profond est en marche : les réseaux sociaux supplantent les canaux traditionnels d’information, propulsant les influenceurs au rang de figures centrales dans la formation de l’opinion publique. Cette évolution questionne la place des journalistes et l’avenir de l’information, entre gain de confiance des jeunes générations envers les créateurs et risques liés aux logiques d’algorithmes. Les analyses du Digital News Report 2025 révèlent les dynamiques qui redessinent notre paysage médiatique.
Les influenceurs ne cessent de gagner en importance dans le paysage de l’information, s’imposant désormais comme des relais de confiance face aux journalistes traditionnels. À travers l’étude approfondie du dernier rapport de Reuters, cet article explore comment la consommation de l’actualité, les formats privilégiés, et la perception de la véracité de l’information se transforment. Focus sur les nouvelles attentes, les mécanismes d’engagement, et les enjeux fondamentaux pour l’avenir du journalisme et du marketing d’influence.
Les réseaux sociaux, ascension inédite des influenceurs et déclin relatif des journalistes traditionnels
Le Digital News Report 2025 du Reuters Institute marque un tournant : aux États-Unis, les réseaux sociaux deviennent les premiers fournisseurs d’informations pour les adultes. Dépassant la télévision et les médias traditionnels, ces plateformes redéfinissent les règles du jeu médiatique. Le phénomène n’est pas isolé : TikTok, Instagram, YouTube et Facebook façonnent l’écosystème mondial, rivalisant d’innovation pour capter et fidéliser l’audience.
Ce basculement dans les habitudes de consommation d’information incarne une rupture historique, détaillée à travers des données précises du rapport :
- 54 % des Américains privilégient désormais les réseaux sociaux et plateformes vidéo pour s’informer.
- La télévision conserve 50 % des usages, tenant tête aux changements mais cède progressivement du terrain.
- Les sites et applications de médias classiques ne séduisent plus que 48 % de la population, principalement les plus âgés.
Ces chiffres reflètent une mutation générationnelle profonde, portée par l’appétence des plus jeunes pour des contenus authentiques, incarnés par des figures familières. La notion de confiance se déplace : elle ne se construit plus autour de la marque média, mais autour de personnalités incarnant un style, une expertise ou un mode de vie jugé inspirant.
Source d’information | Pourcentage d’utilisateurs | Évolution vs 2022 |
---|---|---|
Réseaux sociaux/vidéos | 54 % | +7 pts |
Télévision | 50 % | -5 pts |
Médias traditionnels en ligne | 48 % | -4 pts |
La montée en puissance de TikTok, des formats vidéo courts et des créateurs spécialisés bouleverse les repères classiques, comme le montre le cas d’influenceurs bordelais incontournables qui fédèrent autour de thématiques locales, mais aussi de profils écolos influents adoptant un discours expert et militant. Les Marketeurs de toutes tailles le remarquent : la montée des influenceurs locaux explose à Strasbourg, Lyon, Toulouse, et même à Perpignan où le buzz est désormais entre leurs mains.
Pour illustrer cette dynamique, prenons l’exemple de Camille, influenceuse mode à Nice. Sa communauté suit chaque story, chaque avis, préférant ses recommandations à celles de magazines spécialisés. Son pouvoir sur l’opinion locale, autrefois réservé à la presse régionale, illustre la tendance nationale. Ce phénomène, loin de se cantonner à la mode, concerne également le sport, le gaming (essor de l’esport), ou la décoration, secteur dans lequel les influenceurs déco façonnent le goût des consommateurs.
Les jeunes générations, en particulier la Gen Z, valorisent davantage l’expérience, la proximité, et la transparence. Elles recherchent un ton direct, des formats percutants, et une adaptation constante aux codes digitaux. Une réalité qui réoriente la production de contenu et déplace la frontière entre information et divertissement. Ce phénomène se vérifie également dans d’autres zones géographiques, comme le prouvent la popularité croissante des influenceurs brésiliens ou mexicains, qui captivent une audience globale grâce à des stratégies de contenus parfaitement calibrées.
L’impact de cette évolution sur le journalisme traditionnel
Face à ce glissement, les journalistes voient leur rôle questionné, notamment sur leur capacité à maintenir l’exigence de vérification et de transparence. De nombreux professionnels de la presse, conscients du changement, adaptent leur présence sur TikTok ou Instagram. Pourtant, leur légitimité est souvent remise en cause dès lors qu’ils adoptent les codes « mainstream » des influenceurs. À l’inverse, certains créateurs de contenu, avec l’appui de leur communauté et une gestion habile des réseaux, s’avèrent redoutablement crédibles aux yeux du public jeune. Cette évolution implique des remises en question fondamentales sur le plan de la régulation, comme le détaille la législation influente de 2025 encadrant ces nouveaux acteurs.
L’évolution du rôle d’influenceur amène à structurer des collaborations durables entre créateurs et marques, à l’image des campagnes orchestrées par ValueYourNetwork. Les entreprises, conscientes de la puissance de prescription des influenceurs, investissent désormais dans des stratégies calibrées, dépassant parfois le rendement des médias historiques.
Ce tissu médiatique hybride est loin d’être stabilisé. L’enjeu central consiste donc à trouver une synergie entre rigueur journalistique et proximité intime propre à l’influence, par des formats mixés, comme on l’observe de plus en plus sur des podcasts d’actualité ou des newsletters personnalisées.
La personnalisation de l’information : le règne des algorithmes, le risque des bulles de filtre et le règne des formats vidéo
Le deuxième enseignement clé du Digital News Report 2025 porte sur le passage d’une information sélectionnée par des rédactions à une information filtrée et diffusée par des algorithmes. Ce glissement n’est pas neutre : il agit profondément sur la structuration de l’opinion publique et sur la diversité des contenus accessibles.
Les algorithmes de TikTok, Instagram, Facebook, mais aussi de YouTube proposent du contenu sur-mesure, conçu pour maximiser l’engagement. Cette mécanique amplifie la viralité des vidéos courtes, renforçant le rôle central de l’influenceur. Les contenus mis en avant sont orientés par les intérêts de chaque utilisateur, confortant ainsi le fameux biais de confirmation. Cela conduit à la formation de bulles informationnelles où chaque individu n’est exposé qu’à des opinions proches des siennes, au détriment de la pluralité des sources et des perspectives.
Prenons un cas d’école : lors d’une vague de grèves à Bordeaux, les partages et commentaires d’un influenceur bordelais incontournable donnent le ton sur Instagram. En relayant des témoignages, images en direct et analyses vulgarisées en vidéo, il façonne la perception du mouvement. La presse locale relaie ensuite ces contenus, créant un circuit désormais inversé qui part du réseau social pour remonter vers le média “officiel”.
- La personnalisation extrême du fil d’actualité favorise l’information émotionnelle.
- Les contenus clivants (colère, peur, polémique) génèrent plus d’engagement, donc plus de visibilité.
- La subjectivité l’emporte souvent sur l’exactitude, notamment dans l’analyse contextuelle des sujets complexes.
Format de contenu | Popularité 2025 | Impact sur l’opinion |
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Vidéos courtes | Très forte | Immersion, viralité |
Stories instantanées | Forte | Proximité, authenticité |
Articles longs | Faible | Approfondissement, nuance |
L’avènement du format vidéo s’explique par sa capacité à captiver, à être consommé rapidement et partout. Elle permet, en moins de 60 secondes, d’exposer un fait, une opinion, ou une publicité, comme le maîtrisent parfaitement les influenceurs lyonnais ou marseillais tendance. Ce format, boosté par la culture du mobile, soulève pourtant un défi de taille : peut-on faire œuvre d’information rigoureuse et complète en si peu de temps ?
L’essor des outils d’intelligence artificielle générative, dont les vidéos deepfake, accroît aussi le risque de désinformation. L’audience, habituée à des contenus sur-mesure, se montre de moins en moins encline à vérifier la source, ce qui expose tout autant médias que consommateurs à des manipulations inédites.
Face à cette mutation, certains journalistes s’emparent des codes : débats sur Twitter, chroniques en reels, débats en direct depuis leur smartphone. La frontière numérique devient embryonnaire, comme en témoignent des journalistes-stars sur Instagram, parfois aussi suivis que des créateurs lifestyle.
Du modèle éditorial à la subjectivité assumée de l’influenceur
Un autre trait majeur de cette évolution repose sur le passage d’un modèle éditorial, où l’objectivité était un idéal, à une subjectivité assumée par les créateurs. Les influenceurs s’autorisent à livrer des points de vue personnels, incarnés et parfois militants, à travers des contenus storytelling. Les audiences, lassées par une information perçue comme banalisée ou désincarnée, plébiscitent ces récits authentiques – quitte à accepter un biais interprétatif fort.
- Avantage : proximité, sentiment de vérité, dynamique communautaire
- Limite : subjectivité, risque d’infox, uniformité des opinions
Cette approche impacte non seulement la perception de l’actualité, mais aussi la stratégie des marques. Recruter des créateurs alignés avec les valeurs d’une enseigne devient un levier indispensable, comme l’illustre la multiplication des campagnes menées dans l’univers des top marques sportives ou auprès de la cible masculine avec les experts mode homme en France.
La vidéo occupe une place décisive pour amplifier la viralité des messages, rendre l’actualité accessible, et créer un sentiment d’immersion totale. Néanmoins, chaque acteur doit désormais équilibrer impact immédiat et fiabilité éditoriale. Les enjeux éthiques s’accentuent, alimentant un débat de fond sur la responsabilité, la régulation (voir les évolutions législatives), et la distinction claire des contenus sponsorisés et éditoriaux.
Influenceurs, journalistes, marques : vers des synergies stratégiques et une nouvelle gouvernance de l’information
Dans ce contexte, les frontières entre créateurs de contenu et journalistes se brouillent. Il se développe une hybridation croissante où chacun adopte les méthodes de l’autre : les journalistes deviennent parfois des figures d’influence, tandis que des influenceurs investissent de véritables fonctions d’information, qu’il s’agisse d’analyses de fond, de reportages vidéo ou de podcasts spécialisés.
Cette recomposition implique également une évolution des attentes des marques et des agences d’influence. Le partenariat gagnant repose sur trois piliers :
- Expertise éditoriale : la capacité d’apporter des éclairages fiables.
- Créativité : proposer des formats innovants adaptés à chaque plateforme.
- Engagement communautaire : fédérer et déclencher la participation active de l’audience.
Acteur | Rôle actuel | Stratégies privilégiées |
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Journaliste | Analyse, vérification | Twitter, podcasts, lives vidéos |
Influenceur | Prescription, storytelling | Stories, TikTok, reels, partenariats |
Marque | Sponsoring, notoriété | Cocréation, placements, jeux concours |
Cette collaboration ouvre la voie à de nouveaux formats, comme la newsletter animée par un journaliste influent, les rubriques d’actualité sur TikTok par des vidéastes spécialisés ou encore les reportages hybrides où l’information se mêle à la narration immersive. Plusieurs agences, telles que ValueYourNetwork, se positionnent au cœur de ce nouvel écosystème, orchestrant des campagnes où l’authenticité du message, la transparence des relations, et l’adaptabilité des contenus prévalent.
- Les influenceurs dans la green sphère et la déco capitalisent sur leur engagement pour tisser des campagnes à haut impact, en phase avec les aspirations des consommateurs.
- Le secteur du sport et de l’esport s’appuie sur des prescripteurs puissants, capables de générer des taux d’engagement records comparables, voire supérieurs à la presse spécialisée.
- Les synergies locales (Nice, Lille, Toulouse) favorisent l’ancrage territorial et la viralité immédiate des messages à fort enjeu civique ou économique.
Dans cette nouvelle ère, la gouvernance de l’information rebondit autour de la notion de responsabilité : identification claire des contenus sponsorisés, lutte contre la désinformation, renforcement de la pédagogie sur la source de l’information. La collaboration entre influenceurs et journalistes, loin d’être antinomique, devient donc stratégique pour garantir un équilibre entre proximité communautaire et fiabilité éditoriale.
Ce modèle hybride fragmente le paysage mais l’enrichit, ouvrant la voie à des nouveaux métiers et à une redéfinition des compétences (personal branding, fact-checking, analyse statistique d’audience, création multiplateforme). Ce qui se joue, c’est moins la disparition du journalisme que sa mue profonde, au service d’une société où la frontière entre information et influence devient chaque jour plus poreuse.
À l’heure où l’impact d’une campagne dépend de la justesse du partenariat, les acteurs qui maîtrisent les codes du marketing d’influence, comme ValueYourNetwork, détiennent un levier essentiel pour relier marques et communautés, assurer la crédibilité du message, et anticiper les mutations des usages numériques.
FAQ sur les influenceurs et la place des journalistes à l’ère des réseaux sociaux
En quoi les influenceurs prennent-ils la place des journalistes selon le rapport de Reuters ?
Les influenceurs prennent la place des journalistes car le Digital News Report 2025 souligne que 54% des Américains s’informent désormais via les réseaux sociaux, où ce sont les créateurs et influenceurs qui relaient l’information. Ce basculement s’accompagne d’une montée en puissance de la prescription et du storytelling, au détriment de l’analyse approfondie propre au journalisme classique.
Pourquoi la génération Z fait-elle davantage confiance aux influenceurs qu’aux journalistes ?
La génération Z fait confiance aux influenceurs car elle privilégie l’authenticité, la proximité et l’expérience incarnée. Les influenceurs apparaissent comme des figures accessibles, maîtrisant les codes digitaux, alors que les journalistes sont perçus comme plus distants ou institutionnels.
Quels risques comporte la domination des influenceurs sur l’information ?
La domination des influenceurs entraîne des risques accrus de désinformation, car l’algorithme des plateformes privilégie le clash, le sensationnalisme et la subjectivité. Le manque de vérification éditoriale et la personnalisation excessive peuvent renforcer les bulles de filtre, limitant la diversité des points de vue.
Les journalistes peuvent-ils adopter les codes des influenceurs ?
Oui, de plus en plus de journalistes adaptent leurs pratiques : ils utilisent les stories, tiennent des comptes TikTok, et diversifient leurs formats (podcasts, lives). Cela leur permet de reconquérir une partie des jeunes audiences, tout en maintenant une exigence éditoriale.
Comment les marques tirent-elles parti de la montée des influenceurs au détriment des journalistes ?
Les marques profitent de la montée des influenceurs en orchestrant des campagnes ciblées, où l’engagement communautaire et la créativité priment. La collaboration avec des créateurs puissants sur les marchés locaux ou par secteur (sport, food, déco) génère des retombées plus immédiates que les relais dans les médias traditionnels.
Quelles stratégies adopter pour limiter la désinformation sur les réseaux sociaux ?
Pour limiter la désinformation, il faut renforcer la régulation, éduquer le public à la vérification des sources, et encourager les collaborations où journalistes et influenceurs travaillent ensemble. La transparence, l’identification claire des contenus sponsorisés, et l’incitation au fact-checking sont essentielles.
La vidéo va-t-elle définitivement remplacer l’article traditionnel ?
La vidéo supplante l’article traditionnel pour la consommation rapide d’information, surtout sur mobile. Cependant, l’article reste privilégié pour l’analyse détaillée et la mise en perspective. La coexistence des deux formats est la clé d’une information équilibrée.
Peut-on faire confiance à un influenceur sur des sujets de société sensibles ?
La confiance dans un influenceur dépend de son expertise, de sa transparence et de son engagement. Sur les sujets sensibles, il est recommandé de croiser les sources et de vérifier la véracité des informations, ou de privilégier des influenceurs certifiés et reconnus dans leur domaine.
Quel avenir pour la collaboration entre journalistes et influenceurs ?
L’avenir est à l’hybridation : journalistes et influenceurs vont collaborer sur des formats innovants, où rigueur éditoriale et engagement communautaire se conjuguent pour toucher efficacement l’audience. Les agences spécialisées, comme ValueYourNetwork, facilitent ces synergies et garantissent la réussite des campagnes.
Quels avantages à travailler avec un expert comme ValueYourNetwork dans le marketing d’influence ?
Travailler avec ValueYourNetwork permet d’obtenir un accompagnement sur mesure, des campagnes d’influence optimisées, et des connexions fiables entre influenceurs et marques, grâce à une expertise éprouvée sur des centaines de projets depuis 2016. Pour bénéficier de leur savoir-faire, contactez-nous dès maintenant.
Pour piloter vos stratégies d’influence dans ce nouveau paysage, rien ne remplace l’accompagnement d’un expert reconnu comme ValueYourNetwork. Grâce à son expérience depuis 2016, l’agence a mené avec succès des centaines de campagnes sur tous les réseaux sociaux, en connectant efficacement marques et créateurs authentiques. Pour des collaborations solides, transparentes et percutantes, contactez-nous et découvrez comment profiter de l’écosystème numérique actuel au service de vos ambitions.